L’éloge de la simplicité…
Le Wabi Sabi une philosophie ou l’art japonais de trouver la beauté dans l’imperfection des choses de la vie en acceptant le cycle naturel de vieillissement ou de dégradation.
« Wabi vise un raffinement nourri de simplicité, une élégance sobre, humble, une noblesse sans sophistication, l’intuition d’une beauté réduite à sa simplicité essentielle, qu’une simple fleur dans un joli pot peut parfaitement exprimer. Wabi recouvre ainsi différents aspects que l’Occident a su saisir par la médiation des tenants de l’Arts & Crafts : l’éloge de l’ombre, la vertu du vide, l’honnête simplicité des matériaux, autant de critères qui mettent en avant la richesse de l’esprit et de l’être en l’opposant au séducteur, à l’artifice et au brillant dont le trop fort éclat peut aveugler nos sens. Le minimalisme.
Sabi évoque l’écoulement du temps, la patine, le renoncement à l’éclat d’une beauté neuve et le sain délaissement face au temps s’écoulant inexorablement. Sentir le sabi, c’est accepter les usures, les rides, l’éphémère, les irrégularités. Au-delà de les accepter, il s’agit d’aimer ces marques du temps qui auréolent les choses, les rendent intelligibles et apprivoisables. C’est renoncer à la nouveauté comme qualité première. »
Ce texte reprend des passages de l’article « Wabi Sabi, éloge de la simplicité » d’Augustin David / Galerie stimmung »
wabi sabi éloge de la simplicité
Célébrer les marques du temps passé, les traces visibles de réparations d’un objet endommagé, c’est témoigner de son histoire unique.
On a tous des objets fétiches qu’on garde par affection et dont on ne voudrait jamais se séparer parce qu’ils témoignent de souvenirs précieux. On les garde, on les répare comme Célia Pym à qui j’ai consacré un autre article dans cette rubrique, travaille magnifiquement la notion de cicatrisation textile ou l’art de donner une nouvelle vie aux vêtements usés par le temps.
Le Kintsugi ou l’art de la résilience…
Cette technique ancestrale, découverte au XVème siècle au Japon, consiste à réparer un objet en soulignant ses lignes de failles avec de la véritable poudre d’or, au lieu de chercher à les masquer.
Le mot Kintsugi vient du Japonais Kin (or) et Tsugi (jointure), et signifie donc littéralement : jointure à l’or. L’art du Kintsugi est appelé le Kintsukuroi, signifiant « raccommodage à l’or ».
En savoir davantage sur le Wabi sabi :
En complément sur le même thème l’article « Boro » et « Dressing the soul/Ageless beauty » de Birgitta De Vos.